17 travailleuses sociales de la MSA Ain -Rhône ont suivi début 2020 un séminaire de 3 jours pour travailler sur leur posture professionnelle auprès de leurs partenaires et aussi auprès des bénéficiaires.
Déplorant un manque de reconnaissance de leur travail social par les partenaires, Ingrid Mialon responsable d’équipe des travailleurs sociaux, a souhaité organiser un temps fort pour permettre aux équipes de mesurer leurs compétences et mieux identifier la part de responsabilité qu’il leur revient. Danielle Guilbaud, consultante à Transformation Associés a assuré l’animation de ce séminaire en axant la première journée sur les relations partenariales.
Mieux connaître les services des Chambres d’Agriculture et des Conseils Départementaux et renforcer les contacts directs auprès des conseillers est apparu une priorité. Quand les intervenants se connaissent, l’accompagnement est beaucoup plus fluide. C’est la même chose avec les bénévoles de Solidarité Paysans. Il est nécessaire de clarifier les missions de chacun pour améliorer le service auprès de l’agriculteur.
Participer plus régulièrement aux pauses partenariales devient une évidence, pour renforcer les liens entre les intervenants. Pour 2020, il est prévu de planifier des rencontres avec les services de l’Etat sur les deux départements.
Donner de la valeur aux compétences mises en œuvre chaque jour est essentiel pour retrouver de l’énergie et du dynamisme. Une grande marguerite a ainsi été construite avec toutes les pétales de compétences répertoriées.
Sur deux autres journées, des ateliers ont permis de travailler sur la posture d’accompagnement et de mieux comprendre les étapes du changement grâce à une alternance entre des apports théoriques et des échanges de cas pratiques. Des outils ont été proposés pour prendre du recul sur les enjeux personnels dans les situations de blocage. Ils ont pu être expérimentés entre les 2 journées.
Voici quelques retours :
J’ai posé la question « qu’est-ce que vous attendez de moi », et ça a super bien marché. Ça m’a aidé à cadrer mon intervention, à lui expliquer ce que je pouvais faire pour lui, et à dire ce que je ne ferai pas.
J’ai tenté les questions ouvertes, mais ça me met en insécurité. J’ai l’impression de ne plus rien maitriser.
Dans un climat de grande bienveillance, les travailleures sociales ont pu exposer leurs situations et apporter leur soutien dans la clarification des difficultés et la proposition de suggestions. Le codéveloppement professionnel a montré toute sa puissance, apprendre par l’action et apprendre des autres.